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Entretien exclusif avec Tuba Saraç

  • Photo du rédacteur: Admin LCF
    Admin LCF
  • 20 sept.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 21 sept.

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« L’Union fait la force » : l’histoire d’APFİZ, une association qui rayonne au-delà des frontières

Fondée à Izmir il y a plus de vingt ans, l’Association des Professeurs de Français d’Izmir (APFİZ) est aujourd’hui un acteur incontournable de la promotion de la langue et de la culture françaises en Turquie. Portée par la devise « L’Union fait la force », l’APFİZ a su transformer la passion de ses membres en une dynamique collective qui rayonne bien au-delà des frontières locales. Soutenue depuis ses débuts par l’Ambassade de France en Turquie et l’Institut Français de Turquie, l’association s’inscrit dans un réseau national et international d’une richesse exceptionnelle. Rencontre avec sa Présidente, Tuba Polat Saraç, récemment décorée des Palmes Académiques et élue à la tête de la Commission de l’Europe de l’Ouest (CEO) de la FIPF) lors du Congrès mondial de Besançon.


APFİZ, une association pas comme les autres

Question : Madame Saraç, pour ceux qui ne connaissent pas encore l’APFİZ, pouvez-vous nous la présenter ?

Réponse : L’APFİZ a été fondée en 2003 à Izmir par un groupe de professeurs passionnés de français. Notre mission est claire : soutenir, valoriser et développer l’enseignement du français à travers des projets innovants, des formations et des échanges culturels. Nous croyons profondément que l’enseignement du français ne se limite pas à la grammaire et au vocabulaire : il s’agit d’ouvrir des fenêtres sur le monde, de développer la curiosité, l’esprit critique et l’empathie culturelle.


La vision et la philosophie

Question : Votre devise est « L’Union fait la force ». Comment se concrétise-t-elle au quotidien ?

Réponse : Cette devise n’est pas qu’un slogan, c’est notre mode de fonctionnement. Nous avons bâti une association où la collaboration, la solidarité et le partage sont au cœur de chaque initiative. Nous travaillons en interaction permanente avec l’Ambassade de France et l’Institut Français de Turquie, qui nous accompagnent et nous soutiennent depuis toujours. Nous collaborons également avec les autres associations de professeurs de français en Turquie : après Istanbul et Ankara, nous sommes heureux d’accueillir désormais Bursa et Eskişehir dans ce réseau dynamique. Ensemble, nous menons de nombreux projets communs qui renforcent la visibilité et l’impact du français en Turquie.


Une reconnaissance internationale

Question : L’APFİZ a récemment remporté le Trophée des Associations de la FIPF. Que représente cette distinction pour vous ?

Réponse : C’est une immense fierté. Ce trophée récompense non seulement notre travail, mais aussi notre capacité d’innovation et notre engagement constant. Il est le reflet d’une énergie collective, d’une équipe soudée et motivée. Pour nous, ce prix n’est pas une fin en soi, mais une étape qui nous pousse à aller encore plus loin.


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L’Université d’été, un projet phare

Question : Votre Université d’été est devenue une référence et fêtera sa 6ᵉ édition en 2026. Pouvez-vous nous en parler ?

Réponse : L’Université d’été, c’est une rencontre annuelle de formation et de partage organisée par l’APFİZ. Elle rassemble des enseignants, des formateurs et parfois des étudiants autour d’ateliers pédagogiques, de conférences et d’échanges culturels. C’est une opportunité unique en Turquie : pendant quelques jours, chacun peut apprendre, se former et créer des liens professionnels et amicaux. Depuis cinq éditions, nous avons accueilli des centaines de participants. En 2026, pour la 6ᵉ édition, nous voulons élargir encore cette dimension en invitant davantage d’intervenants internationaux.


Le Congrès de Besançon : un tournant

Question : Le Congrès mondial de la FIPF à Besançon a été un moment marquant. Comment l’APFİZ y a-t-elle participé ?

Réponse : Besançon a été une étape historique pour nous. La FIPF – Fédération Internationale des Professeurs de Français – regroupe plus de 200 associations et fédérations sur les cinq continents. C’est la plus grande organisation mondiale consacrée à la promotion du français. J’y ai été élue Présidente de la Commission de l’Europe de l’Ouest (CEO), qui réunit et coordonne les associations de notre région. Cela a été un moment très fort : nous avons présenté nos projets, échangé avec des associations venues du monde entier et ressenti que l’APFİZ est désormais pleinement reconnue sur la scène internationale. Ce congrès nous a permis de tisser de nouveaux liens et d’imaginer des collaborations futures, notamment à travers des jumelages entre associations.


Une Présidente décorée et élue

Question : Vous avez reçu les Palmes Académiques et vous venez d’être élue Présidente de la CEO. Comment vivez-vous cette double reconnaissance ?

Réponse : Je les vis avec humilité et gratitude. Les Palmes Académiques sont pour moi un honneur immense, car elles reconnaissent un engagement de toute une vie en faveur du français. Quant à la Présidence de la CEO, elle me donne une responsabilité supplémentaire : représenter non seulement l’APFİZ et la Turquie, mais aussi toute une région, celle de l’Europe de l’Ouest, au sein de la FIPF. C’est un défi que j’accueille avec enthousiasme, entourée d’une équipe compétente et solidaire.


Le français, une langue d’avenir

Question : Dans un monde dominé par l’anglais, pourquoi le français reste-t-il une langue d’avenir ?

Réponse : Le français est bien plus qu’un moyen de communication. C’est une langue de culture, de diplomatie et d’innovation. Elle ouvre les portes de l’Europe, de l’Afrique, du Canada et de nombreuses régions du monde. Pour nos jeunes, apprendre le français, c’est se donner une compétence supplémentaire et un avantage compétitif dans un monde globalisé. Et puis, c’est aussi une langue qui porte des valeurs d’humanisme et de diversité.


Un message au monde

Question : Pour conclure, quel message souhaitez-vous adresser aux enseignants et associations de français du monde entier ?

Réponse : Je voudrais leur dire : ne jamais oublier la force du collectif. Seul, on avance vite ; ensemble, on va plus loin. Continuons à partager nos expériences, à créer des ponts entre nos cultures et à croire dans la puissance de l’éducation. Le français est une langue qui unit et qui élève. C’est à nous de transmettre cette conviction aux générations futures.

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